Après les réformes, quel avenir pour les CCI de Côte d’Or ?

Dans le cadre de la réforme de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) orchestrée par le gouvernement, les deux Chambres de commerce et d’industrie de Dijon et de Beaune devront bientôt fusionner pour former un établissement unique sur le département.

La Révision générale des politiques publiques (RGPP) planifiée par le gouvernement et validée par une majorité des élus de l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI) malgré les débats âpres qu’elle a suscité localement, prévoit notamment de faire passer le nombre de CCI de 126 à moins de 100 sur l’ensemble du territoire français.
Concrètement, cette réforme, dont l’examen par le Parlement a été repoussé à la fin du printemps 2010, ce qui a du même coup entraîné le report des élections consulaires, vise à regrouper les chambres de commerce entre elles sous l’égide d’une chambre régionale.
En Côte d’Or, la refonte du réseau se traduira par la fusion des CCI de Dijon et de Beaune qui formeront alors un établissement unique sur le département.
Patrick Laforêt, le président de la CCI de Dijon, qui s’est prononcé récemment sur les enjeux de cette réforme à l’occasion d’une assemblée générale, a pointé la multiplicité « des hypothèses et des scenarii possibles, mais  également le peu d’avancées tangibles sur ce dossier ».
Au niveau national, plusieurs élus de CCI se sont inquiétés des baisses d’effectifs et des diminutions d’offres de services qu’engendreraient ces regroupements dictés par les exigences d’économies demandées par le gouvernement.
Rappelons qu’à l’instar de ses homologues du réseau consulaire, la CCI dijonnaise, qui fonctionne avec un budget de 27 millions d’euros, remplit de nombreuses missions d’utilité publique au bénéfice de l’économie locale : guide à la création ou à l’implantation d’entreprise, formations, information et conseils, aide au recrutement, organisation d’événements phares de l’économie locale.Elle entretient également d’étroites relations avec l’Ecole supérieure de commerce de Dijon, dont l’attractivité ne cesse de croître.
De son côté, le président du MEDEF de Côte d’or a apporté son approbation à la réduction des dépenses consacrées aux services publics : « Le fonctionnement de notre pays doit coûter moins cher et il faut moins de fiscalité sur les entreprises« , a-t-il affirmé en pointant du doigt… le déficit de la branche formation de la CCI de Dijon.

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